La vedette du huitième jour se retrouve, aujourd'hui, sur le petit écran pour assurer une publicité au profit d'un opérateur de téléphonie mobile. Pascal Duquenne avait, en 1996, emporté au festival de Cannes, avec Daniel Auteuil, le prix d'interprétation masculine pour leurs prestations dans le "8ème jour" de Jaco Van Dormael. Maintenant dans notre société, intégrer une personne handicapée dans le 7ème art c'est un exploit. La récompense à Cannes était méritée. C'est ce que j'appelle de l'intégration en milieu ordinaire de vie.
Fallait-il pour autant exploiter Pascal Duquenne pour une publicité commerciale en faveur d'un opérateur mobile ? Avec un handicap associé, le regard des autres est constant comme si l'on regardait un phénomène rare. Profiter d'une personne assurément vulnérable pour vanter un appareil qui, à cet effet, peut rapporter gros et être ainsi considéré comme un délit envers une personne fragilisée par la maladie. Mais enfin, qui est derrière cette machination à faire du "fric" ? Les effets pervers pourraient retomber sur Pascal Duquenne. Le bonheur qu'il a récolté a Cannes pourrait s'anéantir à petit feu. Le proverbe "l'argent ne fait pas le bonheur" sera demain peut-être justifié. Pour gagner de l'argent, on peut faire n'importe quoi. Un artiste n'est pas forcément un publicitaire. Arrêtons d'exploiter l'homme par l'homme ! Les auteurs de cette affreuse séquence pourraient, à terme, s'en mordre les doigts !
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