jeudi 7 mai 2009

HANDICAP et Le Havre


L'insertion des personnes handicapées dans la société, ç'est toujours mon point de vue. Les spécialistes des milieux médico-psycho-sociaux sont formels. Les premiers pôles favorisant l'intégration en milieu ordinaire de vie passent, avant tout, par l'accessibilité architecturale, urbaine et des transports. C'est la solution adéquate pour accéder à la culture, l'éducation, à la formation professionnelle, et aussi, à la vie économique et sociale. Il n'y a pas de miracle, ce sont les seuls remèdes appropriés. Après la loi Denis Cordonnier, il y a eu celle de l'Orientation de Juin 1975. Cette dernière était généreuse et devait améliorer la vie des personnes en situation de handicap. Malheureusement, malgré ses nombreux décrets, arrêtés, circulaires, voire, lois complémentaires pour la renforcer. Elle ne fut guère respectée. Les maires, souvent exerçant un mandat de député ont à l'unanimité voté cette loi. Le comble, après plus d'un quart de siècle, la plupart de nos grands élus n'ont pas été capable, en ce sens, d'assumer leurs responsabilités politiques. Aujourd'hui, une autre loi est née le 11 février 2005. Elle proclame l'égalité des chances, la participation et le respect de la citoyenneté des personnes handicapées. C'était une promesse du Président de la République avec la volonté d'assurer le droit à la compensation du handicap. Il voulait ainsi favoriser la pleine intégration des personnes en situation de handicap. Dans notre très riche société où l'égoïsme l'emporte sur la vie de chacun, cette nouvelle loi a un avantage sur la précédente. Concernant l'accessibilité, elle fixe un délai d'exécution de dix années afin que les lieux publics et privés recevant du public soient accessibles aux personnes à mobilité réduite. Nos élus locaux et départementaux devront, avant tout, changer de mentalité et passer aux actes les plus sains. Ils ont des cheveux blancs à se faire. Les retards se font ressentir et, aujourd'hui, nous sommes encore au niveau des "parlottes". Il suffit de juger Le Havre. L'étude des problèmes techniques et financiers ne sont toujours pas au top niveau. La ville du Havre se spécialise dans les effets d'annonces. Par exemple : elle a créé un service handicap avec quatre agents. Je me demande à quoi sert ce bureau ! Les personnes handicapées sont toujours dans l'obligation de passer par l'antenne de la Maison Départementale pour instruire un dossier quelconque. Les agents de ce service ne sont pas des assistantes sociales. Leurs rôles ne peut être que limité. Pour ma part, c'est bon à doper l'image de la municipalité. J'aurais préféré l'exemple de la ville de Fécamp. Une élue conseillère municipale en fauteuil roulant, peut faire prendre des décisions politiques. Elle motivera le plus simplement possible les services de l'urbanisme, de l'architecture, et des affaires culturelles. Chacun devra assumer ses responsabilités. Ce n'est que par ces méthodes de travail que l'on avance à bon escient. Lorsque je parle des effets d'annonces, il suffit que de lire le Havre-Presse du 25 février 2008. La une annonçait, avant les municipales, en lettres grasses de trois centimètres de haut "LA VILLE AIDE SES HANDICAPES". Cette couverture ressemblait à une affiche électorale. Pourquoi seul le Havre-Presse portait ce titre puisque celui-ci, le Havre-Libre et Paris-Normandie Le Havre sont trois en un. Il est solide le Maire pour soudoyer la presse en fonction de sa couleur politique. J'accepte de dire qu'il y a des réalisations visibles dans la ville mais, quant aux résultats, ce n'est pas terrible. C'est plus souvent redoutable. J'invite qui le souhaite à me déplacer avec mon fauteuil roulant et, je pourrais ainsi vous prouver que les effets d'annonces relèvent souvent de l'hypocrisie politique.

A bientôt chers concitoyens !

N.B : Une série de plusieurs articles, vont être publiés par sujets précis dans ce blog.

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