mercredi 22 avril 2009

L'HOMME DE LA NEGRITUDE N'EST PLUS DE NOTRE MONDE mais,...

Aimé Césaire est mort il y a un an dans son île natale, la Martinique. Les martiniquais n'oublieront jamais l'homme qui inventa le concept de la négritude avec le sénégalais Léopole Sédar Senghor et le guyanais Léon Gontran Dumas. Ils ont ainsi prouvé que la culture des noirs était aussi forte que celle des blancs. Les trois camarades avaient atteint un niveau d'études supérieures à Paris. Ils constataient l'horreur d'être noir parmi les blancs.
Aimé Césaire avait adopté la politique communiste pour être élu Maire de Fort-de-France et Député à l'Assemblé Nationale. Il espérait défendre les droits des noirs à égalité de ceux des blancs. Déçu du Parti Communiste, il se retirait pour créer le Parti Progressiste Martiniquais. Après la démission de ses deux mandats, il se représentait à nouveau, sous la bannière de sa formation pour obtenir 82% des suffrages. Le ras-le-bol de la colonisation l'incite à faire campagne pour l'autonomie de la Martinique et celle des autres départements des Antilles. Il ne supportait pas le médiocre système économique français. Aujourd'hui, la Martinique n'est toujours pas autonome. Un jour ou l'autre, la fin d'une réelle occupation du territoire sera aussi une révolution culturelle et politique. 47 années de députation et 56 comme Maire de Fort-de-France le laisse, malgré sa mort, toujours influant aux caraïbes. Il a marqué l'histoire de la Martinique sur toutes les îles antillaises. Il n'est plus possible d'oublier ce grand humaniste. Certains proposent d'intégrer sa dépouille au Panthéon parisien. Cela serait, vis-à-vis des martiniquais, une faute. Il est encore le père de l'île, il le sera toujours. Je serais favorable qu'il ait, un mausolée à Basse-Pointe où il est né. De plus, sa maison natale en ruine, pourrait être sauvegardée pour un retour logique, ou bien, pourquoi ne pas y construire une sorte de panthéon ? Victor Scholcher, père de l'abolition de l'esclavage, pourrait y être rapatrié auprès des siens. Ce serait le plus bel hommage rendu aux antillais. Ces deux hommes reposeraient sous les cocotiers et le soleil là, où ils ont brillé, avec un humanisme perpétuel !

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